Le coût pour les patients lors de l’achat de médicaments remboursés ou lors d’actes paramédicaux va doubler. La franchise médicale, auparavant de 50 centimes, passera à 1 euro. Cette augmentation s’appliquera également aux consultations médicales, aux examens radiologiques, aux analyses de biologie, ainsi qu’aux transports sanitaires, qui passeront de 2 euros à 4 euros. Cette hausse vise à réduire le déficit de la Sécurité sociale, estimé à 8,7 milliards d’euros en 2023 et prévu à 10,5 milliards d’euros en 2024.
Contexte de la mesure
La franchise médicale a été introduite en 2008, avec un montant initial de 50 centimes pour chaque médicament remboursé. L’objectif était de compenser le déficit de la Sécurité sociale. Seize ans plus tard, le montant double pour tous les médicaments et actes paramédicaux. Cette modification prendra effet dès mars prochain.
Impacts sur les patients
La hausse concerne plusieurs types de dépenses de santé. Outre les médicaments, elle s’applique aux actes paramédicaux, aux consultations médicales, aux examens radiologiques et aux analyses de biologie médicale. Les participations forfaitaires pour les consultations chez le médecin, qui étaient d’un euro, passent également à 2 euros dès juin. Ces changements augmenteront la charge pour les patients lors de leurs visites médicales ou de l’achat de médicaments.
Exceptions et plafonnement
Malgré l’augmentation, le gouvernement a maintenu des exceptions pour certaines catégories de personnes. Les femmes enceintes assurées par la maternité, les moins de 18 ans, et les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS) ne seront pas touchés par ces franchises. De plus, le plafonnement annuel de 50 euros par patient demeure, limitant ainsi la charge financière pour ceux qui souffrent de maladies chroniques.
Justification de la mesure
Selon le ministère de la Santé, cette augmentation est nécessaire pour moderniser le système de santé et soutenir les professionnels. Le vieillissement de la population et l’augmentation des maladies chroniques font partie des raisons invoquées pour justifier cette hausse. Les revenus générés par ces franchises devraient rapporter entre 600 et 800 millions d’euros à la Sécurité sociale, contribuant ainsi à réduire son déficit.